C’est un silence digital. L’absence des formes parlantes. L’attente interminable et atemporelle incite les faiblesses de mon esprit. Je me déverses et déchaînes des mots. Je ne sais si pour moi ou pour autrui, mais les phrases sont, et la page se remplit pourtant. Il n’existe d’état plus ignoble que l’inconnu. Ce n’est point incompréhensible de constater la recherche primaire de l’être humain pour des réponses illusoires à ses questionnements insolubles - les phénomènes déraisonnables. Ce constat me hante constamment. Je me trouve opposé à trouver les réponses mais pourtant la question persiste et la sérénité demeure intangible.
L’attente est insoutenable.
Ma conscience m’incombe un désir de savoir. Autant je le nourris il se meut et se déchaîne en désespoir et solitude. Une réaction naturelle dira-t-on, un reflex raisonnable à un caractère humain, symptôme peut être découvert et observé depuis la naissance des civilisations – quelle bêtise historique le développement prétendu.
Qu’en est il de la recherche du Bonheur, qu’en est il de la pensée grecque ? Je me demande parfois et presque toujours pourquoi l’homme a abandonné sa quête du Bonheur, pourquoi a-t-il renoncé à la compréhension de soi, de la vie, de l’existence. Toutes les grandes questions succombent dans l’oubli, dans les intangibles geôles de l’ignorance et du ridicule. La facilité est attirante, elle est captivante, accrochante même.
L’homme « moderne », qui se proclame supérieur à ses prédécesseurs, n’est qu’un être méprisable et prétentieux. Substituer tout désir transcendant et insatiable en plaisir accessible et vénal. Sommes nous plus avancés que les citoyens de Rome sous le règne de Marc Aurèle ? Sommes nous plus satisfaits qu’un samouraï qui a vaincu un ennemi ? Le bonheur est il plus proche à présent qu’il n’était 2300 ans auparavant à Athènes ? Les « indiens » d’Amérique ne formaient ils pas une société meilleure, en harmonie avec la nature et le cheminement des choses, que celle dans laquelle nous vivons sous la loi du plus fort ?
C’est l’age de la dépression, c’est le temps du vide. Stagnation rationnelle, paralysie humaine. Je m’inscris dans le présent, amoureux et prisonnier de la tragédie humaine.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home