dimanche, octobre 01, 2006

Météorologie

Et puis lorsqu’il s’avère que la pluie est prochaine, ce sont les grains de sable qui se précipitent à l’accueillir.

L’attente est toujours pour une coïncidence ; c’est une forme de vagabondage introspectif, un vagabondage qui se proclame inconscient, inconditionnelle, et fixe.

C’est pourtant le regret qui détermine la plupart des actes. Le regret dans sa forme la plus volatile est une condition qui préoccupe l’acte imparfait – dans le sens où l’acte n’atteint pas sa destiné – en d’autres termes tout acte.

Dans la vie, comme dans l’amour, l’acte est uniquement un potentiel qui n’atteint jamais la forme requise par son image. C’est une attente, nourrie par l’espoir et tuée par les conditions réelle de l’existence – souvent nommées ‘réalité’ ou ‘vie’.

Le poète, comme tout être hypocrite, nourrit l’illusion de son identité par des images propres destinées à soi et des images sociales destinées à autrui. Il est pourtant celui qui donne aux mots une valeur qui surpasse le langage – et dépasse la langue. Les mots deviennent une condition propre, une fin dont l’ordre est souvent esthétique mais jamais scientifique.