3. Sens et directions, ou de l’impossibilité de l’orientation
Une étendue terrestre peut être. C’est un chemin comme tous.
Le mouvement est immobile ; il contemple le temps qui le consomme.
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L’autre m’habite. Je n’ai pas de demeure, ou bien je cherche ma demeure. L’autre ne viendra pas, ou bien m’attend il. La route s’évade ; je la perds des pieds, et des yeux. Ma rétine me trompe; je lui pardonne l’infidélité. Désormais une forme rectiligne me tourmente ; elle simule le sentier vers quelque chose, ou autre chose.
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Il y a toujours une entrée. Mais une entrée, pour être entrée, implique nécessairement la possibilité d’une barrière. Une entrée, ou une porte, est porte par opposition à une barrière qui n’est pas porte, ou entrée. C’est à travers cette non-barrière que l’acte d’entrer peut être accompli. Sans la barrière on reste dehors. Mais la barrière est barrière précisément tant qu’entrer est impossible. Tant qu’il y a barrière on reste dehors. Les deux ne peuvent coexister simultanément. Qu'est ce qu'une porte?
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Dehors il n y a que moi. Et moi est seul.
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