dimanche, mai 28, 2006

Les aiguilles de la montre n’indiquent pas le passage du temps


C’est comme si ma reconnaissance avait été séquestrée derrière une multitude de cloisons. Je désire l’aliénation autant que je crains le trajet qui y mène. Je m’engloutis dans des marécages de doutes.

Je m’engourdis fermement dans la rétrospection factice. Brumeux, semble-t-il le sentier du désir, parfois même ai-je vu des passions s’égarer. Pourtant je narre et m’illusionne comme un bon être pensant – homo sacer serai-je déjà. C’est le monde comme un désert ; des palmeraies occasionnelles et des mirages nombreux.

Corrompre le temps par des yeux rêveurs et retenir son souffle exhaustivement, c’est ce que la vie se veut pour s’offrir à quiconque ou à moi même.

Je l’entends inlassablement. « We live, as we dream – alone. » Joseph Conrad, Heart of Darkness.

Peinture: Georges de La Tour, La Madeleine pénitente