lundi, juillet 03, 2006

Transition


Voila la solitude qui se donne à voir encore une fois. Elle ne se présente jamais sans son voile temporel. Une lenteur incontrôlable, inexorable et splendide laisse couler ses instants sur les extrémités de mes jours.

Je me laisse emporter par ses caresses féroces. L’apathie est un chemin sinueux.

Décorer sa vie est une tâche qui nécessite un haut degré d’aliénation, non des autres mais de soi. Je rencontre moi et ils se confondent.

Le spectacle de la conscience détachée est inéluctablement la sublimation de tout désir. Je observe moi et ne le reconnaît que très peu.

Un bateau qui interrompt l’horizon lointain n’est qu’une ombre qui se dévoile sans apparaître vraiment. Tandis que de prés il devient bateau ; une masse transportable et accessible a ceux qui cherchent à s’évader.

La lumière qui défini toute forme engendre le visible, voilà ce qu’est la vie pour les êtres oculaires.


Photo: Henry Cartier-Bresson, Derrière la gare Saint-Lazare, 1932

1 Comments:

At 6:11 PM, Anonymous Anonyme said...

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