dimanche, novembre 05, 2006

Paysage


C’est un vide. C’est le vide. Je regarde devant moi, la porte observe mon dos. Une surface rougeâtre, et nuancée en formes rectilignes, se dévoile sur ma rétine. J’attends inutilement. Elle est autre part, peut être même nulle part.

Je détourne mon regard. La persistance de la mémoire est le principe premier de toute conscience. La persistance de la mémoire me gouverne. Je me soumets tel un bon esclave.

Lorsque la peau n’effleure que les molécules flottantes de son entourage gazeux, les semences de la mémoire bourgeonnent instantanément. La solitude apparaît bientôt.

Peinture: Giorgio de Chirico, The Awakening of Ariadne