mardi, juillet 12, 2005

Divagation

Tout à coup il se souvient. Sa mémoire se ranime, un flux de nostalgie dévaste ses veines et ses neurones, ce n’était qu’un rêve. Il s’arrête. Le rêve n’est pas uniquement un espace irréel, imaginaire, au contraire le rêve peut être aussi concret que le feu, et aussi fatal que la vie. Il s’arrête. Des idées se lamentent dans sa tête. Une guérison lente et douloureuse, l’imaginaire quitte son esprit, comme un virus. Il se sent vulnérable, à la limite de la faiblesse. Il sourit. Sa volonté est désormais de retour. Il est sobre, un calme spirituel semblable à celui que procure une nuit de sommeil après un excès de substances enivrantes. Il ramasse les dégâts, certains sont irréparables. Le reste il le laisse, sans regrets ni remords. Il regarde autour de lui, c’est la nuit. Le soleil n’est pas encore arrivé, il a le temps de penser, le temps de se reposer, la nuit le protège.

« Désormais la route est certaine ;

Le soleil voilé reparaît,

Et du château la tour lointaine

Pointe au –dessus de la forêt. » Le château du souvenir, Théophile Gautier