mercredi, juillet 13, 2005

Lorsque le vent souffle

C’est dans sa chambre que tout a commencé. Il faisait froid et la lumière pénétrait à peine à travers les vitres humides et souillées par les poussières de la ville et celles de la vie. Le silence remplissait l’air d’ombres sonores. C’était le moment ou jamais.

La même phrase se recyclait sans cesse brisant le silence dans son oreille interne. Il pense. Sur la commode une montre affiche la résultante temporelle de ce jour. Lentement, il se lève. Ses pieds le conduisent vers le coin où repose une chemise, blanche, légèrement salie, il l’attrape d’un geste rapide. La poignée de la porte dégage le passage et il sort. La porte se ferme, il fait noir.

La rue est sombrement éclairée. Des ombres se mêlent dessinant des figures menaçantes, mythiques et parfois morbides. C’est vers nulle part qu’il se dirige, c’est vers l’inconnu. Ses pas s’accélèrent. Derrière lui, les ombres disparaissent sous l’effet d’une lumière inexistante qui a l’étrange caractéristique d’effacer tout ce qui est désagréable. C’est la lumière de l’oubli. Désormais c’est vers la mémoire qu’il se dirige.

1 Comments:

At 2:47 PM, Blogger elle said...

tu sais, il y a beaucoup a parler.
tu discute souvent comme ca avec des gens?

 

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