samedi, mars 03, 2007

a-percevoir

« Le panoptique est une machine à dissocier le couple voir-être vu : dans l’anneau périphérique, on est totalement vu, sans jamais voir ; dans la cour centrale, on voit tout, sans être jamais vu. » Michel Foucault

Je regarde ; je est agent d’un acte physiologique. Je vois ; je est sujet.

L’événement est extérieur. Il se présente à moi, il est phénomène. L’événement est extérieur. Il s’empare de mes perceptions et je m’y soumets. L’événement est ; il m’impose un raisonnement.

Lorsque je me trouve face à la nécessité de raisonner, ce ne sont pas les méthodes qui définissent – seuls – la nature de ce raisonnement, mais les objets que le raisonnement doit concevoir. Je contemple. Pourtant l’extériorité de l’événement me contrarie à procéder par hypothèses. L’événement est étranger, il est l’étranger ; l’autre.

L’hiérarchie – non coloniale – des degrés de savoir place – peut être – le savoir à un degré supérieur à l’opinion, qui est, elle-même supérieure au préjugé. Mais la foi n’est elle pas ce degré supérieur de savoir ; n’est elle pas l’équivalent du savoir ? Ce n’est pas la foi qui est savoir, mais le savoir qui n’est que foi.

L’événement se présente à moi. Je m’y soumets.

L’extériorité implique la perception. Sans extérieur – ou notion d’extérieur – la perception n’est plus. Percevoir – perce-voir – n’a de sens que lorsque voir se dirige vers l’extérieur. L’extérieur n’existe que lorsqu’il est perçu. Mais ceci est simple à apercevoir.