lundi, août 29, 2005

Dissolution

Enfin la nuit tombe portant avec elle les mots dans mon esprit. Enfin se termine cette séquence quotidienne, et je retrouve mon écran, le miroir de mes pensées.

Le début est désormais proche. Je redoute l’avenir comme on redoute la mort, ou tout simplement tout inconnu.

Je sais ce que je suis, ou ne le serai-je pas. Ne reste que l’affrontement, ne reste que le contact humain. Parfois lorsque je me trouve au contact des gens, j’ai l’impression de ne pas me reconnaître, j’ai l’impression que les mots et les gestes sont les valets d’un corps étranger. Ensuite je suis souvent pris par des crises internes de colère. Mais rapidement, et comme si dans ces mêmes moments ma conscience elle aussi est captive de ce tyran, je retrouve le calme.

C’est ce schisme existentiel que j’essaye de réparer. Mon ambition c’est l’unicité de moi même et de moi. Je pourrai même me lancer dans une improvisation langagière et dire que c’est l’union du moi et du soi.

Au premier instant c’est tout l’esprit qui se dévoile ou, du moins, c’est tout le corps. Le corps possède son existence individuelle ; quelqu’un peut très bien être un autre. Rimbaud avait bien écrit « Je est un autre », il avait bien affirmer la dualité, au moins.

« Je suis de ceux qui ne voient pas la surface de la mer mais ses fonds, ses trous, ses monstres, ses fantômes.

Je suis de ceux dont les yeux sont partis pour l’horizon. » Jean Pierre Duprey, Premiers poèmes.

1 Comments:

At 5:57 PM, Blogger elle said...

bonjour. c'est juste pour te dire que j'ai change l'adresse du blog. c'est devenu : http://oeuvreaurouge.blogspot.com

merci pour le link (sourire)

 

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