dimanche, août 28, 2005

Mécanisme

Ce n’était pas un rêve, mais ce n’était non plus un moment de conscience excessive. C’était un moment, des instants, le flux temporel qui ne cesse qu’à l’instant attendu et redoutable de la mort. C’était un jour, un fragment de jour, un épisode journalier, je me lançais dans les rues de cette ville, comme je le fais souvent à présent. Je ne sais si c’est le mouvement lui même, l’instinct de découverte, ou simplement la misanthropie qui m’empêchait d’arrêter le mouvement régulier de mes pieds. Les rues se métamorphosaient devant mes yeux, des gens, des ombres vivantes, des objets, des paysages, des représentations extérieures qui me procuraient à cette distance un confort rassurant. J’étais immobile et tout autour de moi bougeait, tout.

C’était le déplacement lui même qui m’a toujours procuré un refuge inégalé. Le mouvement dans l’espace possède bizarrement l’allusion d’une excuse pour être seul. Je marche pour fuir l’immobilité sociale.

« Nos espérances sur l’état à venir de l’espèce humaine peuvent se réduire à ces trois points importants : La destruction de l’inégalité entre les nations, les progrès de l’égalité dans un même peuple, enfin le perfectionnement de l’homme. » Condorcet.

Utopie signifie nulle part.

1 Comments:

At 1:57 PM, Blogger elle said...

tu as disparu ... sinon c'est moi qui disparait.

 

Enregistrer un commentaire

<< Home