samedi, août 13, 2005

Aiguille

Plus que quelques secondes, quelques minutes, l’équivalent de quelques dizaines d’heures et une poignée de jours. Lorsque je rentre dans moi même, je me parle discrètement. Durant ces visites personnelles, je trouve dans un coin de ma conscience des personnages troublés, des citoyens du doute. Dans ma société interne, ou ce qu’on appelle couramment esprit, les conflits verbaux se transforment subitement en une forme d’énergie incontrôlable et souvent illogique voire alogique qui s’empare de ma motricité physique et intellectuelle, et puis je panique momentanément. Peut être paniquer n’est pas le bon verbe, mais l’usage courant de ce terme aide à la facilité de son usage et l’ampleur de sa signification commune ou plus simplement sa connotation. Un verbe plus adéquat à l’état dans lequel je me trouve alternativement serai tourmenter. Le flux de questions et de probabilités qui varie en amplitude sans paradigme apparent, et qui, tout en paralysant l’activité cervicale consciente, provoque des pensées parallèles ou plutôt des spéculations qui se rangent au niveau de la faiblesse d’esprit. Me voilà devant un obstacle ou plutôt une étape inévitable et satisfaisante, la renaissance consciente, la naissance volontaire. Lorsque le temps est c’est que la vie est suspendue.