Récapitulation
Je suis un touriste existentiel, un voyageur avec un carnet de note, une occurrence consciente de sa présence immédiate. Je me souviens par moments de l’apathie plaisante, de l’indifférence fataliste. Je ne peux surmonter le désir rassurant de la solitude. Je choisis l’échappatoire et j’en suis conscient. Une faiblesse dissimulée, un songe comme tous les autres, un mensonge ordinaire, commun différemment. Pourtant admettre et agir ne sont point uniformes.
La fin prend des formes imprévisibles. C’est le substrat de cette idée de finitude qui porte l’essence du sens, de tout sens. Sans fin rien n’existe, sans fin rien n’est. Il n y a de présent que s’il se termine au futur, le présent n’est qu’un passé immédiat. Des secondes de passé me semblent de plus en plus éloignées, je vis dans un passé continu qui renaît incessamment.
Je déguste l’amertume délicieuse de la mobilité temporelle, je ne suis qu’une idée dépourvue de sens, une perception volontaire.
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