vendredi, septembre 30, 2005

Discontinuité

Je me souviens d’une lumière qui me montrait le chemin de retour, à chaque fois que je prenais la trajectoire prescrite par les prêtres de la vie moderne. Elle se lamentait sous les étoiles rayonnantes de la ville céleste. L’obscurité était divertissante, les ondes flamboyantes sous les ténèbres rythmées se reproduisaient éternellement. Je me regarde dans mon miroir interne et je vois l’ombre d’un visage familier. Une question personnelle et je me reconnais. C’est le jour de ma naissance que je me suis rencontré dans une chambre blanche aux murs multicolores. C’était mon premier amour, pervers comme la vie.

Je me souviens de sa peau douce comme les paysages printaniers, un semblant de calme qui dissimule une résurrection immanente. Je la contemple comme un vieillard au bout d’une rue déserte et désertique, elle est belle comme la pluie, humide comme une mer. Je me laisse emporté par son regard et me plonge dans ses yeux. Une lumière suffocante me transperce et je me laisse emporté par ses caresses maléfiques, je pleur des rêves et puis m’endorme dans les bras d’un spectre parfais.

Je cherche les pouvoirs divins et créateurs, des images invisibles violent ma vision, je pense, je sens et je réagis.

Le charme irrésistible de la reproduction me hante comme un diable.

1 Comments:

At 6:36 AM, Blogger elle said...

tes mots ont toute la grandeur de la musique de bach, et dans leur resonnance, des formules mathematiques d'une logique profonde.. tu es tel un compositeur de la beaute, de cette beaute particuliere, inspiratrice.
derriere toute composition artistique, instantanee, sentimentale, se cache une rationalite liberatrice.

et toi tu me demande encore si j'appartient toujours a ce monde.. a ton monde.

 

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