natation
C’est peut être l’acte de converser qui me procure souvent cette sensation ambiguë que je ne pourrai décrire que comme une fusion entre dégoût, répulsion et passivité contextuelle.
Parfois, souvent même, je me sens comme une statue que le temps a transformé en vestige. Un mort-vivant hostile vis à vis des plaisirs quotidiens.
Parler pour rien dire, converser pour produire des sonorités, rire et sourire, simuler un bien être inexistant. Parfois je me trahis et je me plonge relativement dans ce lac stagnant d’insignifiance, parfois je reste fidèle à mes intentions et mes normes et je me comporte comme je suis, un misanthrope amoral que les visages souriants évitent.
Seul dans les nuits obscures entouré par les images mouvantes
Captif des mouvements intérieurs, prisonnier de la conscience
Le temps qui passe n’est qu’une illusion,
Les minutes sont mortes, un génocide horaire
Quelques secondes rescapées animent mes yeux
Je ne vois plus, mais je regarde
Un reflet lumineux flotte sur l’eau
C’est un visage familier que je ne connais pas
Je ferme les yeux et je nage.
1 Comments:
c'est donc avec degout que se font les conversations nocturnes avec une image irreelle et froide d'un reve inexistant?
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