dimanche, septembre 25, 2005

natation

C’est peut être l’acte de converser qui me procure souvent cette sensation ambiguë que je ne pourrai décrire que comme une fusion entre dégoût, répulsion et passivité contextuelle.

Parfois, souvent même, je me sens comme une statue que le temps a transformé en vestige. Un mort-vivant hostile vis à vis des plaisirs quotidiens.

Parler pour rien dire, converser pour produire des sonorités, rire et sourire, simuler un bien être inexistant. Parfois je me trahis et je me plonge relativement dans ce lac stagnant d’insignifiance, parfois je reste fidèle à mes intentions et mes normes et je me comporte comme je suis, un misanthrope amoral que les visages souriants évitent.

Seul dans les nuits obscures entouré par les images mouvantes

Captif des mouvements intérieurs, prisonnier de la conscience

Le temps qui passe n’est qu’une illusion,

Les minutes sont mortes, un génocide horaire

Quelques secondes rescapées animent mes yeux

Je ne vois plus, mais je regarde

Un reflet lumineux flotte sur l’eau

C’est un visage familier que je ne connais pas

Je ferme les yeux et je nage.

1 Comments:

At 4:18 PM, Blogger elle said...

c'est donc avec degout que se font les conversations nocturnes avec une image irreelle et froide d'un reve inexistant?

 

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