mardi, septembre 06, 2005

trois

Elle l’avait touché, elle avait assiégé le fort de son affect et elle le torturait, elle l’assoiffait, elle l’affamait, et lui, il se réjouit.

Il voulait oublier Il voulait oublier le goût de l’eau, il le voulait, car il ne désirait que goûter sa salive, à elle. Il voulait oublier la saveur de la nourriture, il le voulait, car il n’avait faim que de son corps, à elle. Il voulait oublier le monde, il le voulait, car il n’aimait que sa conscience, à elle.

Il passait ses jours dans la dualité qu’il ne cesse de fuir. Il se transportait d’un espace à l’autre, d’une ombre à l’autre, il se noyait dans les mots insignifiants qu’emporte le vent. Il subissait inlassablement les conversations comme des coups de fouet qui laissent leurs marques jésuites sur son dos profane.

C’était un jeu, le jeu fatal de la vie.

Mais elle, elle est différente.