vendredi, octobre 21, 2005

polis

Lorsque le mensonge, et l’illusion deviennent réalité, deviennent justice, deviennent la vérité, ce qu’on appelle par conventions linguistiques citoyen tombe dans l’anesthésie rationnelle.

A présent dans les conventions modernes ou plutôt présentes, la justice se représente, elle a une forme, des couleurs et un visage attirant, c’est une image rassurante, sémiotiquement communicatrice. La justice ne ressemble pas à cette justice qui dans l’histoire de la pensée a pour un certain moment été associée à une notion d’absolu, de Justice universelle et transcendante. La justice est une sorte de jeu dialectique, où les deux (ou plus) opinions ne sont pas nécessairement adéquates à être nommées ainsi, mais où l’habileté en termes de performance et d’attraction désigne le degré de vérité d’un argument ou d’un autre.

La phénoménologie est dans sont apogée ou dans son déclin.

Les 30 ans passées que certains considèrent comme une période d’exploitation n’étaient que l’œuvre d’un peuple (ou de peuples) emportés par la volonté de puissance et la stupidité qui caractérise tellement la religiosité appliquée à la politique - la production locale libanaise.

A présent le fascisme reprend sa gloire perdue. Le fascisme est si bien dissimulé en démocratie, en libéralisme économique et en société de consommation. Le Liban est le dernier héritier direct des mouvement radicaux des années 30s en Europe, Nazisme, Fascisme et bien d’autres, le dernier parti survivant de cette époque politise localement et chante toujours l’hymne nationale en levant le bras en signe de conformité.

Un paysage atroce pour la morale si elle existe, un paysage atroce pour l’humanisme s’il existe, un paysage atroce pour la justice si elle existe. Voilà que le monde reprend son activité habituelle, des conflits de pouvoirs, des conflits de domination, et une terre, tout un peuple (ou des peuples) se lamentent dans la mort et l’absurdité depuis les plages de la méditerranée jusqu’aux bords de la mésopotamie.

Le « rapport » c’est la continuité logique de ce que le temps et l’homme ont annoncé un jour en créant un concept tellement beau qu’ils ont appelé guerre, destruction et pouvoir. Ce n’est qu’un jour comme les autres, l’hyperréalité continue, les libanais sont cette fois des spectateurs-acteurs dans l’épisode prochain. On consomme les vérités comme tout autre produit de masse, des mains applaudissent, des gorges laissent échapper des expressions de joie et des corps se transforment en masse.

Il y a une caractéristique spécifique à l’homme - c’est un être capable de haïr.

30 ans de soi-disant exploitation, durant lesquels aucun exploiteur extérieur n’a pratiquement exploité directement aucun exploité local. 30 ans d’inter-exploitation libanaise, la Syrie n’était que passagère, les exploitants sont les exploités, il n y a point de tyrans sans l’accord des tyrannisés.