mercredi, octobre 19, 2005

Re-vision

Un corps se meut dans un esprit. L’intrigue est identique et atemporelle. La chaîne de réaction s’auto-induit, je raisonne et je perçois, voilà ce dont je suis.

Un fétichisme de la rationalité, un désir paradoxale de l’apathie, démange l’esprit d’un observateur prisonnier de ses facultés sensorielles, sa fenêtre vers le monde.

Sur l’écran, ou dans la vie, les images existent, dans leur monde, la réalité. Qu’appelle-t-on représentation ? La simulation ou la reproduction d’un objet antérieur à la représentation graphique, d’un objet qui « existe » physiquement dans l’espace-temps ? Ou bien ce que le sujet de la représentation, l’être conscient ou la conscience immanente, connaît à travers sa faculté de connaître le temps, sa cognition ?

Même si l’existence ne se limite pas à ce qui se présente à nous, et connaissance implique ignorance de ce qu’elle n’inclut pas. Donc la condition de connaissance implique inévitablement l’existence d’objets à connaître, ce n’est qu’à l’instant de la cognition sensorielle ou pas que l’acte d’exister a lieu dans la conscience subjective. L’intersubjectivité est conflit, qui doit déboucher à une connaissance réciproque et par extension universelle. L’autre devient moi et réciproquement.

La distanciation est un jeu mental.

C’est lorsque l’esprit se conforme à sa spiritualité,

A son unicité,

Son intangibilité multiple.

Déconcerté par les pouvoirs latents de l’insoutenable désir,

Je me soumets à une extrémité ou une autre.

L’instinct de survie c’est le meurtre.

Je cherche la transparence ultime, la voyance,

La prévoyance.

Je suis un étranger aux mots ;

Nous nous ignorons réciproquement.

Nous nous nions,

Et puis l’amour

Ou l’impossible.