mardi, octobre 04, 2005

Vulgarité sentimentale

Lorsque les vagues rouges se réjouissent du sable transparent, une main se glisse sous les yeux aveugles du ciel et arrache d’un geste violent et doux, les cicatrices d’une peau insomniaque.

Des mots publiques, accessibles pour tous et toutes, des mots purgatoires fruits d’un esprit souillé par l’amour et ses effets secondaires.

Quelle farce de créer le monde, et encore plus de le connaître. Le sens et les valeurs sont inévitablement internes, subjectifs et toujours sans fin ni finalité.

Je me purge sous les yeux d’un texte incompréhensible.

Je me souviens toujours des instants. Je me souviens même des heures. Une montagne et un rocher, des instincts animaliers et un amour dissimulé sous les cicatrices saillantes que le temps a réveillé toujours. Un sourire que j’ai immortalisé en l’écrivant en lumière. Des goûtes de sueurs dans des pays voisins, des cris ambivalents et des distances géographiques.

Non je ne peux pas oublier. Non je ne veux pas oublier.

Tu n’as rien compris. Si seulement tu savais ton crime, ce n’est pas du sang que tu as versé ni même un corps que tu as tué, c’est une existence, un sens, une mémoire.

Tant que l’ignorance te gouverne comme un tyran autonome, ton existence sera mon mal.

Un sourire à présent grossier, des mots méprisables, une prétention fâcheuse.

Je me console en pensant que la vie est injuste.

C’est simple de simplifier, mais c’est le simplisme qui me tue.

Un jour tu m’avais proposé d’acheter ton amitié, à présent tu veux t’offrir la mienne. Tu devrais savoir mieux que tous que je ne crois point au commerce.