samedi, juin 25, 2005

Conclusion académique

Des visages familiers qui se succèdent dans les fils d’attente de l’oubli. Des ombres quasi-vivantes qui se dissolvent dans le cycle des paysages urbains. Un moment de réflexion, un moment d’émotion atténuée par les effets funestes de la conscience libre. La face néfaste des temps modernes, par leurs idées et idéaux, le langage rythmé et mélodieux, la grammaire sonore. Je me met face au temps qui s’écoule inéluctablement, une goûte de remord, une humeur arctique, des mots artificiels, puis un regard tragique qui ne porte qu’indifférence.

C’est encore une phase de passée, une étape sur le calendrier chargé de non-sens accroché sur un mur blanchâtre parfois gris au paradis ou dans l’au-delà. Dieu me regarde avec son chronomètre et son cahier, observateur cynique qui ne manque de légèreté. Parfois en marchant la nuit, à la fin d’un groupe horaire, je tords ma colonne vertébrale et je contracte quelques muscles, mes yeux se dirigent au ciel avec un regard de complicité.

Je me soulage en pensant que la vue aérienne doit valoir la peine, pour un instant j’éprouve le plaisir de la divinité.