vendredi, novembre 18, 2005

Corrélation

Lorsque la brume se dégage, c’est le matin, la lumière transgresse des barrières invisibles et occupe, avec ardeur et cruauté, la surface visible de la fenêtre. J’ouvre les yeux, par instinct ou par culture, des rayons effectuent des voyages alternatifs et je vois le ciel. Cet instant quotidien est fort emblématique de la vie et de la connaissance.

Une musique se mêle à des idées à présent diluées dans un océan de pensées de diverses valeurs. Je constate une vie parallèle, où l’autre est un mot ou plusieurs. Je me laisse interpellé par l’imagination et j’y prends plaisir. Un esclave du moi, un tyran de l’autre.

Sur l’autel de la morale je laisse périr des souvenirs et des formes, ma mémoire les a modelés en des chefs d’œuvres imperceptibles.

Le soleil va certainement survivre la nuit.

Il n’existe plus de musique en soi, la musique devient personne, la personne, elle se confond avec l’autre et se métamorphose en sujet. La musique est anthropomorphe, je la désir comme le ciel désir la lune dans un jour ensoleillé.

Caligula n’est pas mort.

Réaction et forme, gnose et supplices, histoire et faits, convoitise et désuétude, rétrospection et doute, introspection et perversité, et bien d’autres, et bien plus, il ne reste qu’à écrire le silence et le temps prendra forme et dimension.