Sur la vérité et autres signes ou La tyrannie du mot
Un mot, une essence linguistique particulièrement réflective. Savoir, vérité ou autres concepts qui connotent un objet particulier qui est dans son essence abstraction, sont, en ce qui concerne leur existence même, des signes pour un tel objet potentiel. La Vérité est un mot, qui porte des sens interprétables par un récepteur particulier, qui peut être aussi bien celui qui le prononce pour lui même, sans le prononcé. Un acte de pensée est un dialogue. C’est un dialogue qui vise a exprimer un concept qui émane d’un lieu dont on a accès qu'a travers la médiation de cette abstraction première, le mot interne Vérité. Si on considère que la reproduction entre le monde de l’objet-potentiel Vérité et l’abstraction première est parfaite, et donc que l’objet-potentiel est l’abstraction première, nous admettons que l’objet-potentiel n’existe que par le mot Vérité et ses connotations relatives, puisque l’objet-potentiel ne peut être exprimé que par le mot premier, celui par lequel le dialogue s’accomplit.
Il n y a Vérité car Vérité est une idée. Une idée est un système de concepts. Un concept n’existe qu’à travers des signes. Tout est langage.
Le savoir est un langage ; le langage est le savoir. Il n y a savoir que par dialogue introverti ou extraverti.
Tout savoir est conditionné par le temps et l’espace. Tout mot prend signification à travers l’histoire. L’histoire est temps et espace. L’histoire c’est la grammaire des signes. Le savoir est formé par l’histoire, l’histoire est conditionnée par le temps, elle n’est jamais, l’histoire n’est jamais au présent. Il n y a de signes qui on une référence existant au présent. Il n y a jamais.
La pensée c’est un schéma de signes, sans référence quelconque autre que dans le monde des signes. La pensée c’est la construction de tels signes. De nommer des objets, de les arracher de leur état objectif.
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