mardi, novembre 08, 2005

Musicologie


Lorsque l’on désigne un concept quelconque, par un mot ou par un autre, on procrée une image, mentale soit elle ou physiologique. Image et mot sont une entité ambiguë. Dieu est un mot, qui désigne un pouvoir, différent pour chaque sujet. Dieu est un mot, comme touts les autres ; il n’a sa référence que dans le sujet lui même et ne peut être ce qu’il désigne, il est signe. Le concept Dieu possède plusieurs mots qui le désignent, chacun dans une catégorie langagière et sociale, leur totalité c’est ce que les mots croyances, théories, métaphysique, nature, certitudes et leurs synonymes désignent en commun, en d’autres termes toute chose à laquelle on attribue un pouvoir créateur. Le concept Dieu n’a de référence que dans le sujet car il n’existe que par les différents mots qui le désignent et ceux ci dépendent de même du sujet énonciateur. Pensée et action ne sont pas dans le même empire, pensée est dialogue, introverti ou extraverti. La pensée et la conscience sont une même chose. Temps et conscience sont la même chose. Le temps n’est pas chose, il est la cause de la chose, sa condition ; il est la chose, sans être chose.

On n’a conscience d’une chose, dont soi, qu’à travers les mots, prononcés ou pas (mot et image sont un). La conscience est un système de mots qui reproduisent le temps et les choses, qui reproduisent les choses dans le temps.

Il n y a de temps sans conscience, ni conscience autre que conscience du temps.

L’état d’existence est impossible dans le temps, on ne peut posséder que la représentation de l’existence, nous somme toujours prisonniers de l’existence temporelle, la représentation temporelle d’une réalité inaccessible.

Le moteur de la conscience et je serai prétentieux pour dire la cause initiale de la conscience, c’est le désir d’atteindre le réel, c’est le désir de posséder le réel, de posséder la totalité, dont le sujet lui même fait partie. C’est l’abject le plus redoutable qui se manifeste par le refus de cette conscience qui nourrit toute la conscience et lui donne forme.

Un regard plus attentif à cette affirmation peut détacher les différents degrés de cette conscience et de son analyse.

La contradiction entre la réalité et le temps, rend la réalité inaccessible a priori. Rien n’est dans le temps, c’est toujours un mot qui exprime un état autre que l’état d’être. Une chose existe comme réalité dans un empire de mots, cette chose parmi les mots c’est la musique. La musique c’est le temps, la forme du temps, la chose qu’elle désigne n’est autre qu’elle même ; la musique est forme temporelle, elle a forme car elle est dans le temps, elle n’est qu’ainsi. La seule réalité est celle qui est intransmissible à travers les mots, car dés lors qu’elle devient mots, elle n’est plus. La seule réalité à laquelle on a accès c’est la musique. Le monde est une simulation. Il n y a de connaissance autre que la musique, la musique ne peut être connue, elle est simplement, elle est la seule preuve de l’existence de l’homme dans le monde des choses. Pour connaître il faut penser une chose, penser une chose c’est la transformer en mots. Qu’est ce que la création alors?

« La vie sans musique serai une erreur. » Nietzsche

Peinture: Max Ernst, Cage, forêt et soleil noir. 1927