samedi, août 20, 2005

Ouverture

Et l’aventure commence, tel un rêve, un songe, dans lequel les personnages sont tous inconnus. Au milieu du monde et de nul part, un espace que j’ignore autant que j’ignore mes pulsions les plus explicites, je regarde sans voir, je pense sans raisonner, la solitude est enfin à portée de main, la solitude, le compagnon éternel, le compagnon unique.

Suis-je perdu ? Suis-je aliéné ? Ou bien simplement, suis-je ? La réponse est loin d’être un but que j’ai tant rêvé, un trajet que je me suis prescrit, mon trajet.

Une anxiété latente se cache quelque part dans moi-même, une anxiété qui ne risque que de surfacer, une anxiété enrichissante, une anxiété vitale.

Le regret m’est étranger, le regret est alogique. Regret n’est qu’un concept indéniable mais erroné.

Je me plonge dans les mots pour nourrir la solitude ou serai-ce pour l’affamer ? A présent je n’en sais rien, à présent les questions sont toujours orphelines, des questions dépaysées, des questions qui ne cherchent que des réponses naissantes.

La volonté est mon tout. Le monde, disait Schopenhauer, est ma représentation. Et la représentation disait Marc Aurèle, est mon œuvre.

Créateur, artiste, le monde m’appartient.

19 – 8 – 2005 Aéroport de Schiphol, Amsterdam

1 Comments:

At 7:10 PM, Anonymous Anonyme said...

etranger un jour, tu le resteras desormais...

mais encore, je suis enivree par tes mots.

je ne sais pourquoi, et je ne cherche pas a l'expliquer.

ce qui reste de certain n'est plus qu'une phrase... un sentiment...

tu es un touriste eternel de la vie, penetre de pulsions parfois paradoxales et memes un peu perverses, tout en y prenant un plaisir fou, tu te decouvre en te restant impenetrable.

et ainsi, je suis aussi perverse que toi.

 

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