Drames ou tragédies
Corrompu par le siècle, le rêve devient illusion.
Les sensations me gagnent et je me bats contre la vie. La destinée me regarde d’un œil menaçant. Je me retourne comme un lâche. Je retrouve le regard sombre que j’avais oublié pendant un temps. J’avais failli remettre en question le pessimisme, mais finalement la réalité ne fit qu’honneur à ma pensée et malheur à mes désirs.
Encore une fois je savoure les délices de l’amertume – un goût que j’intègre à présent. L’humanité est lâche, elle est lâche car elle craint la rencontre du rêve et de la réalité. Vivre un rêve, vivre une volonté, la met en désarroi. L’humanité est incapable d’actions créatrices.
Je savais que la limite du courage humain se tenait quelque part entre le rêve et l’acte, entre le bien-être et la volonté.
On ne peut vivre d’idées et d’images – il n’existe qu’idées et images. Vivre c’est l’acte de les dessiner et les créer.
Une musique se fait entendre, un son se fait voir, il est unique, solitaire, il se meut inaudiblement entre le temps et la mémoire. Cette nuit j’étouffe le rêve, cette nuit je tus un sourire.
Entre le bien et le mal, le mal est le seul supplice – objet d’amour.
Ce monde tout autour de moi, n’est qu’à la mesure de mon être ; infecté, amoral et corrompu.
Mais c’est le temps qui est insupportable. Toujours le temps, toujours.
Peinture: Franz Von Stuck, Sin
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