jeudi, novembre 24, 2005

Minéraux


L’essence est une nuance, une distinction. Cette ligne qui sépare illusion et perception, cette séparation fictive et vitale, elle m’emprisonne. Tout autour de moi des murs invisibles, des obstacles qui s’échappent à l’espace et se ventent du temps.

Ce désir qui me trahit, cette énergie qui me meut.

Avec la vie et les choses je me trouve en bataille ininterrompue, dans le temps et dans l’espace je m’inscris comme une ombre. Lorsque le vent souple de la réalité se heurte à ma peau, je m’envole comme une feuille saisonnière.

Le monde, à présent, est ma volonté. Il n’existe que la tragédie, la mort est le seul supplice. Dans les bras de la raison, je m’adonne sans scrupule, dans l’étendue désertique de l’autre je me perds, être déraisonnable qui cherche une référence hors de soi.

Peinture: Franz Von Stuck, Sisyphus