mercredi, mai 16, 2007

Température

La fièvre s’investie scrupuleusement sous ma peau. Une sensation de fragilité incarne mes nerfs sensoriels. Prudemment je laisse passer les minutes, sans rendre compte de l’inéluctabilité du corporel. La biologie surprend la pneumatique, et je me laisse aller dans des idées qui ne sont pas les miennes, ou qui sont uniquement les miennes.

Sa peau est froide, elle respire doucement. Ma peau est chaude et mes poumons en hâte. Je la regarde dans le noir ; tout semble immobile à part sa peau. Tout le mouvement de l’univers semble se rassembler sur cette surface douce et ondulatoire. Je la caresse. Elle est là.

Des fois je me sens seul.

Le soleil se lève de l’autre coté de la terre, et la nuit tombe. Je regarde dehors. J’ai un rendez vous avec le sommeil que j’ai peur de rater. Je me laisse engloutir dans des songes que j’oublierai.