samedi, mai 28, 2005

Résolution

Je m’évade entre mes idées et mes attentes. L’exagération m’est invisible. Je constate peut à peut mon incapacité. Si l’homme en est capable, je le suis en conséquence. Cette présomption serait-elle correcte ou au contraire inexacte et erronée ?

La question me hante et persiste repoussant toute autre réflexion de mon esprit. Je m’échappe. La réalité serait-elle insupportable à mes yeux ? Ou, serais-je simplement sans volonté véritable et active ? Je ne peux tolérer l’idée de la passivité mentale et pourtant j’y succombe. Comment se libérer des tourments irrationnels et destructifs ? Par l’action répondrai la raison sans hésitation ni scrupule. L’action est question de volonté et d’énergie, l’action n’est vraie que si elle existe. Il ne peut y avoir de concept d’action, il y a l’action elle même.

Ce principe ne m’est point étranger et je pourrais même affirmer mon approbation totale à cette vision. Pourtant cela reste inappliquée mais raisonnable non inapplicable. Par la simple présence de la volonté l’action a lieu. Si point d’action il y a, cela implique irrévocablement l’absence de la volonté réciproquement.

En écrivant ces lignes, la volonté existe virtuellement, mais un schéma se répète sans arrêt, le temps, phénomène omni-destructeur, efface systématiquement l’acte de volonté au moment de sa réalisation. Cercle vicieux dont je suis l’unique responsable et victime. Je me condamne, je me soumets au procès.

Quant est ce que s’achève ce cycle d’incapacité volontaire ?

La réponse unique est immédiatement mais serais-je apte à la prononcer ?

Dilemme interminable.

La seule force c’est le moi – agis !

jeudi, mai 26, 2005

Parenthèse

Incertain est mon état d’âme. Je me revois, et comme par malheur, je constate que la vie, si absurde et atroce, n’est qu’un mirage. Un désert se dévoile devant mes yeux, inouï et splendide, je me décide à adhérer à la chaîne destructrice de l’anxiété. Serai-je un charlatan ou simplement un homme, je me déçois par mes tourments.

Je constate en ce moment que les mots et les idées ne sont qu’inexistants, car la réalité n’est jamais ce que l’on ne prétend. Serai-je un de ceux qui, par malheur ou amertume, se prétendent détenteurs de la vérité, ou simplement serai-je prétentieux ?

Je ne saurai répondre à tels questionnements, mais pourtant je me vois affronté à mes attentes mais hélas je ne peux les affronter.

La volonté est tout, la vie n’est qu’une représentation volontaire. Serai-je incapable d’appliquer la formule et de suite serai-je une preuve du contraire ?


Je ne peux adhérer à la facilité.


Tourments ou anxiété, incertitude ou peur, la vie est l’esclave de ma volonté et le fruit de ma puissance.

Adieu la faiblesse.

mercredi, mai 18, 2005

Justice ou arrogance

On prétend connaître la liberté. On prétend comprendre le Bien de l’homme. On prétend détenir l’outil du jugement - la justice absolue.

Le Bien est pourtant inconnu, nul homme ni cité n’ont jamais atteint l’absolu de l’existence.

Comment peut on affirmer, par nos propres vérités, subjectives et faussées, la présence ou pas du bien ou du mal.

Peut on affirmer que la mutation qu’a subi la perception du Bien à travers l’histoire et les peuples est un développement, par le simple fait que c’est un avancement temporel ? Ou bien même que la liberté, telle qu’elle est interprétée à présent, est plus imposante que naguère ? Peut on être prétentieux à un tel point qu’on pourra juger un peuple inférieur car il ne partage pas notre vision de la justice ou du Bien ? Cela serai l’essence de l’injustice – l’irraisonnable.

Observons donc les religions monothéistes qui se proclament supérieures et plus « justes » que leurs antécédents. Entre sacrifice humain, despotisme divin et absence de plaisir et de chaire, comment peut on affirmer lequel est le Bien et lequel est un « sacrilège », et selon quelle échelle ? Toute notion humaine est relative, rien n’est Vrai.

L’homme est il donc voué à la liberté telle qu’elle est définie actuellement par une tranche humaine qui se prône détenteur du Savoir et des normes ; la liberté d’exercer notre ignorance et nos imperfections, la liberté simplifiée [à l’usage d’une masse consommatrice] ?

Juger est un acte de réduction, il faut procéder par abstraction.

Juger une société est une chose qui entraîne de grandes répercutions, c’est un acte de forte complexité. Juger un acte est de loin plus intangible.

L’homme ne peut être le juge de l’homme, car lui même devra être réciproquement jugé pour son jugement, et ainsi de suite - la subjectivité du jugement est inévitable.

Dieu est la réification du besoin humain d’un juge ultime, c’est son inexistence qui l’a créé. Les normes et les droits, humains et universels, ne sont qu’une expression d’un homme, instable et dénonciateur, de ces imperfections innées.

Diogène, jadis, cherchait un homme.

mardi, mai 17, 2005

Annexe

Je préconise la déception. Je la prévois même. Je constate que l’avenir n’est point en concordance avec l’espoir. La nuance fort importante et largement significative sépare deux notions, celle de la réalité des choses et l’espoir. L’une est irrévocablement présente et imposante, l’autre est l’existence même, mais moi, la conscience de moi même, je n’arrive à appréhender nul des deux.

Des mots humains.

Je me projette dans le temps. J’essaye même de le tordre et le déformer. Lorsque par malchance ou par infortune, ou plutôt par insolence et lassitude, je me permet de relâcher la corde de mon espoir, il rebondis sauvagement et abuse de sa liberté temporelle. L’espoir est trompeur, charlatan et enchanteur, méfiance.

La réalité m’appelle.

mercredi, mai 11, 2005

Rétrospective

Désarroi et amertume, quelques brins de bonheur et une conscience de soi. Voilà ce dont je suis.

Lecteur ou passager, je t’adresses. Mes mots certainement incompréhensibles ou familiers, ils t’appartiennent.

Les temps changent et je me métamorphose en être solitaire. Les saisons interpellent leurs instincts et leurs vices, je réponds. 'Une pauvre âme accablée d’un corps', Epictète disait. La finalité c’est la raison, le but c’est le bonheur, le bonheur n’est pas un sourire ni même un soulagement, le bonheur est un regard tragique, un regard vrai. Le bonheur est souffrance. La souffrance c’est le temps. Le temps c’est la vie.

Le temps n’est qu’un récit, moi, un narrateur.

mardi, mai 10, 2005

perfectio

Peut être l’appellera t-on la Volonté. Objet de connaissance, objet de La connaissance. C’est ce qui existe, ce qui subit l’existence, ce qui donne cet attribut.

C’est ce pouvoir qui est. Il doit être ultime et absolu. Je dois croire à la puissance de la raison, à son infinité. Je dois croire à la suprématie de la logique et du raisonnement abstrait.

L’homme est un être imparfait et conscient de son imperfection. C’est un être qui se méprise. Un être conscient de son ignorance. L’histoire est une réalisation perverse. Pourtant un désir de perfection hante la raison, étouffé, il détruit tout autre désir.

La perfection est un acte rationnel, c’est dépasser l’imperfection de l’espèce, l’imperfection de l’état d’existence, la faiblesse.

Maîtriser soi c’est maîtriser la perception de son être, la perception de soi, l’existence elle même. La raison donne sens à la vie, elle donne la vie, elle la dessine, elle l’imagine, elle la conçoit, la raison est.

Interférences

En incitant mes soucis je ne fais que les animer. Peut être suis-je dépendant de mes tourments. Peut être je choisis de les subir. Peut être, peut être pas.

Encore un jour de vide, un jour d’ignorance, d’espoir et de refoulement.

Cette phrase se recycle depuis déjà un temps subjectivement éternel. C’est la répétition dans son état le plus ignoble. C’est l’ironie.

Le destin diront les uns est insurmontable. Les autres diront qu’on en est responsables. Les deux constats ne dérivent guère de la réalité humaine, de la faiblesse existentielle. Ce sont des idéaux, des fictions optimistes du sort fatal de l’homme. Une vision optimiste du pessimisme lui même.

Ce ne sont que des colonies de parasites, une planète infectée. Une race destructrice, perverse et synthétique.

dimanche, mai 08, 2005

Partie première

C’est un silence digital. L’absence des formes parlantes. L’attente interminable et atemporelle incite les faiblesses de mon esprit. Je me déverses et déchaînes des mots. Je ne sais si pour moi ou pour autrui, mais les phrases sont, et la page se remplit pourtant. Il n’existe d’état plus ignoble que l’inconnu. Ce n’est point incompréhensible de constater la recherche primaire de l’être humain pour des réponses illusoires à ses questionnements insolubles - les phénomènes déraisonnables. Ce constat me hante constamment. Je me trouve opposé à trouver les réponses mais pourtant la question persiste et la sérénité demeure intangible.

L’attente est insoutenable.

Ma conscience m’incombe un désir de savoir. Autant je le nourris il se meut et se déchaîne en désespoir et solitude. Une réaction naturelle dira-t-on, un reflex raisonnable à un caractère humain, symptôme peut être découvert et observé depuis la naissance des civilisations – quelle bêtise historique le développement prétendu.

Qu’en est il de la recherche du Bonheur, qu’en est il de la pensée grecque ? Je me demande parfois et presque toujours pourquoi l’homme a abandonné sa quête du Bonheur, pourquoi a-t-il renoncé à la compréhension de soi, de la vie, de l’existence. Toutes les grandes questions succombent dans l’oubli, dans les intangibles geôles de l’ignorance et du ridicule. La facilité est attirante, elle est captivante, accrochante même.

L’homme « moderne », qui se proclame supérieur à ses prédécesseurs, n’est qu’un être méprisable et prétentieux. Substituer tout désir transcendant et insatiable en plaisir accessible et vénal. Sommes nous plus avancés que les citoyens de Rome sous le règne de Marc Aurèle ? Sommes nous plus satisfaits qu’un samouraï qui a vaincu un ennemi ? Le bonheur est il plus proche à présent qu’il n’était 2300 ans auparavant à Athènes ? Les « indiens » d’Amérique ne formaient ils pas une société meilleure, en harmonie avec la nature et le cheminement des choses, que celle dans laquelle nous vivons sous la loi du plus fort ?

C’est l’age de la dépression, c’est le temps du vide. Stagnation rationnelle, paralysie humaine. Je m’inscris dans le présent, amoureux et prisonnier de la tragédie humaine.

A un lecteur

J’écris pour une raison. J’écris des mots volatils.

Tel une prière, qu’on lance dans l’inconnu, ces mots n’ont une destination autre que l’exile.

Pourtant, des yeux étrangers et peut être même étranges, subiront un jour comme celui-ci, les phrases et les paragraphes que déploie mon âme en cet autre présent. A l’instant où j’écris je ne te connais pas, et il est possible que jamais nous nous connaîtrons, néanmoins je suis et tu es, possiblement.

samedi, mai 07, 2005

introduction

What am i doing, writing in this virtual, non-existent world? A simple expression of one's thoughts, and maybe a weak attempt to promulgate emotions and fears. It is through this screen that I will be exiling myself, escaping a reality so imposing it becomes a dream. It is like writing words to set them free in an infinit and abstract space.
I am not. I am only words, suffering the eyes of strangers.